Épicéa commun
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Son nom vient du latin pix qui signifie "la poix, la résine" et Abies pour sa ressemblance avec le sapin. Cette nomenclature est regrettable car pouvant porter à confusion. Il supporte temporairement un certain ombrage quand il est jeune. Couramment utilisé comme "sapin de Noël", l'épicéa commun est le plus grand des résineux indigènes, atteignant 30 à 50 mètres pour une longévité exceptionnelle s'échelonnant entre 300 et 700 ans, certains sujets peuvent exceptionnellement atteindre 70 mètres dans les Carpates. Très résistant au froid, l'épicéa commun pousse à des altitudes variant de 700 à 2000 mètres, préférant les climats humides mais est néanmoins capable de supporter un air sec si le sol est frais. La floraison de l'épicéa commun a lieu de mai à juin, la pollinisation étant effectuée par le vent. Tout comme le sapin pectiné, l'épicéa commun est dryade et sempervirent. On notera qu'un peuplement dominé par l'épicéa commun est appelé une pessière. Son bois (blanc) est de bonne qualité (cernes fins) lorsqu'il pousse en montagne, ce qui lui permet d'être utilisé en charpente ainsi qu'en lutherie tandis qu'il est de mauvaise qualité (cernes larges) en plaine et destiné à la fabrication des panneaux et pâte à papier. |
Critères de reconnaissance:
Comparatif avec le sapin pectiné
- (1) Port conique, plus ou moins élargi à columnaire; rameaux parfois pendants en draperie ou courts en brosse.
- (2) Rameaux brun rougeâtre à orangé, hérisses de saillies formées par les coussinets sur lesquels sont fixées les aiguilles.
- (3) Bourgeons ovoïdes non résineux.
- (4) Courtes aiguilles (1,5-2,5 cm) à 4 angles; dépourvues de raie blanche à la face inférieure et disposées en brosse autour du rameau, à la manière d'un écouvillon. L'aiguille déchire un morceau d'écorce quand on l'enlève, contrairement aux sapins.
- (5) Cônes allongés (10-16 cm), d'abord dressés puis pendants à maturité et ne se désagrégeant pas, on les retrouve entiers sur le sol lorsqu'ils sont tombés.
- (6) Fleurs mâles formant des chatons cylindriques présents en bas de l'arbre; d'abord violacés, ils deviennent ensuite jaune. Les fleurs femelles, essentiellement situées plus haut, sont d'abord verdâtres puis deviennent rougeâtres après la fleuraison; elles sont d'abord dirigées vers le haut puis pendent après la pollinisation. La différence d'altitude des fleurs sur l'arbre, combinée au fait que les fleurs femelles apparaissent avant les mâles, évite l'autopollinisation d'un même arbre.
- (7) Écorce brun-rouge et couverte de sortes d'écailles quand il est jeune.
Données autécologiques:
Écogramme |
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Xérophiles | |||||||||||||||
Mésoxérophiles | ||||||||||||||||
Mésophiles | ||||||||||||||||
De milieu frais | ||||||||||||||||
Hygroclines | ||||||||||||||||
Mésohygrophiles | ||||||||||||||||
Hygrophiles | ||||||||||||||||
Très acides | Acides | Assez acides | Peu acides | Neutres | Calcaires | |||||||||||
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Sylviculture:
(1) Plantation à 1200 tiges par hectare.
(2) Éclaircies fréquentes et fortes du fait de la forte croissance initiale.
(3) Utilisé pour les reboisements en montagne.
(4) Naturellement mélangé avec le hêtre et le sapin dans l'étage
montagnard moyen et supérieur.